Histoire des oeuvres d'Alphonse Mennechet de Barival: Un autre Mausolée: la Folie Mennechet.
La folie Mennechet"Atteint de la maladie de la pierre", Comme on disait de lui à l'époque, Mennechet entreprit de construire plusieurs ouvrages d'arts à Chiry-Ourscamp et ses environs donnant, à l'occasion, du travail aux ouvriers du pays.
Outre cette origine philanthropique, la construction d'une Tour au sommet du Mont Conseil fut accompagnée d'une légende: "Inconsolable de la perte d'une femme jeunes encore, qui avait toutes ses tendresse et dont les éminentes qualités le rendaient aussi heureux que fier, Mennechet s'arracha brusquement à l'existance brillante de son ménage, à Paris, afin de s'isoler dans un village et s'y abstraire plus paisiblement dans le souvenir de son incomparable compagne. Il fit élever un aure Mausolée, pour se rapprocher vers les cieux de la chère envolée, pou faire diversion aux tristesses de so veuvage et permettre à ses regards d'apercevoir, dans le lointain horizon, cette ville natale de Saint-Quentin, lui rappelant les meilleurs souvenir de son enfance." (Une chère mémoire, anonyme).
La Tour fut bâtie en pierres de taille par des ouvriers du pays, sous la direction de Mennechet de Barival qui en assura le financement. Parmi eux, des tailleurs de pierres, des sculpteurs, mais aussi des charpentiers comme Henri Lelong (1833-1913) qui construisit la charpente de l'édifice.
Le résultar fut surprenant: ornée de saillies et de baies ajourées, la Tour de Chiry semblait rappeler le genre de construction des anciens Maures d'Espagne Cette tour carrée, haute de 42m, se terminait par une plate-forme entourée d'une galerie, à laquelle on accédait par un escalier de 237 marches avec rampes et repos.
La hateur à laquelle s'élevait le visiteur dépassait celle de la ferme d'Attiche, point culminant de l'ancien Vermandois, située sur une colline voisine à 180m d'altitude. On jouissait alors d'un magnifique panorama, la vue embrassant les tours de Coucy, la Collégiale de Saint-Quentin, le clocher de Roye, et les cheminées des usines de Chauny (d'après E.Coët). Cet endroit où le batisseur aimait se retirer en toute discrétion prit rapidement le nom de Folie Mennechet.